Quoi ? Tu n’es jamais allée en Italie ? Toi la Globe croqueuse amatrice de rimes en « O » à base de prosciutto-vino-pecorino !
Telle était la réaction de mes compères blogueurs, un peu comme un « t’as pas fait l’Inde, t’es pas une vraie » ! Bref, apparemment il était temps que je rectifie le tir, enfin le check pour la « Bucket List »… que je n’ai pas.
Alors pourquoi je ne suis jamais allée en Italie ? On dit souvent que les rencontres font un voyage et bien la réciproque est aussi vraie. Certaines personnes ont la faculté de rebuter d’un pays avant même d’y avoir mis les pieds. En fait je crois que j’avais eu ma dose de « rital » pour quelques années !
Une invitation pour instagramer des mémés, des musées et des conchiglie rigate? On pouvait y aller, tout était digéré. De l’Italie j’étais prête à n’en faire qu’une bouchée ! Ciao l’Italie, toi et moi on repart d’un bon pied, #ExploringMarche Tre peut commencer !
Arrivée tardive à Bologne, je prends mes marques et rencontre les premiers Instagramers invités. Une fois n’est pas coutume, le transport et l’autoroute ennuyeuse auront raison de moi… Je finis par sombrer.
Une heure plus tard je me réveille, le rêve n’est plus bleu mais totalement vert, je suis entourée de vallées et falaises remplies d’arbres et de villages sortant de nulle part. Zucherro accompagne mes premières images de Marche (prononcé « marké ») et pour parachever le cliché, Eros Ramazotti nous chante « Se bastasse una canzone »… Parfait on y est !
Se sont ensuite enchaînés : expérience spéléo-claustrophobique dans la Grotte di Fracassi, promenade historique dans les villages de Cupramontana, Serra dè Conti et Serra San Quirico , visite du sublime et surprenant Temple Valadier au coeur d’une grotte haut perchée… Le tout entrecoupé de dégustations de vino, de formaggio et de pasta al-dente.
Ce voyage sera aussi l’occasion de constater que si certaines bâtisses et vieilles pierres se polissent et s’embellissent avec le temps, d’autres resteront froides et rugueuses à jamais. Mieux vaut alors ne pas renouer et les laisser appartenir aux souvenirs du passé… Oh tu peux toujours ajouter des fleurs au balcon, cela finira toujours par faner coglione !
Chaque voyage apporte paraît-il son lot d’enseignements. Je crois que dorénavant je n’attendrai plus autant pour tirer un trait sur le passé et ses gens.
Alors on repart où et quand en Italie, je crois que je t’aime bien finalement !