J’apprécie faire de la route pour le calme, les photos volées, le ronronnement de la voiture, les conversations échangées, les images qui défilent au gré des pensées…
Des moments qui rendent les transitions plus douces et me permettent de souffler pour mieux appréhender et profiter des étapes à suivre.
J’ai aimé ces moments passés sur la route :
Retrouver notre chauffeur Abdul avec son sourire, sa présence discrète mais rassurante.
Questionner notre guide Omar et l’écouter nous expliquer, carte à l’appui, la suite des aventures, l’histoire et le nom des différentes régions traversées. Avec passion, toujours.
Regarder les paysages changer, se transformer et déjà s’imaginer grimper sur les dunes du Wadi Rum, flotter dans la Mer Morte, marcher à la découverte de Pétra…
Observer les uns twitter et instagramer, les autres discuter, rêvasser ou gentiment s’endormir… Oui je plaide coupable !
J’ai été prise en délit de somnolence et je m’en suis sortie avec ma réplique favorite dans cette situation « j’ai les yeux fermés mais les oreilles grandes ouvertes ». En soit, ce n’était pas faux puisque j’ai entendu les petites moqueries de mes camarades mais en réalité je me faisais violence pour ne pas sombrer…. Ah la mauvaise foi !
Monastère Deir à Pétra
J’ai un peu moins aimé :
- me faire attaquer par les mouches lorsque l’on laissait les fenêtres de la voiture ouvertes
- Grimper à Pétra jusqu’au monastère Deir à dos d’âne.
Pour le coup la route était assez flippante et les accélérations soudaines de nos bourricots n’étaient pas des plus rassurantes ! Mais qu’est ce que j’ai ri, qu’est-ce qu’on a ri…
Dire au revoir et laisser notre guide Omar repartir en bus vers Amman… il faut dire que l’on en pinçait tous pour lui
Claquer la portière une dernière fois, donner une accolade à Abdul et embarquer un bout de soleil avec moi pour sécher les quelques larmes qui m’ont échappées.
J’ai aimé ces routes et sensations :
Sentir mon cœur s’emballer et me cramponner au 4×4 lorsque Faraj, aka notre Shumi Bédouin, tapait des pointes de vitesse dans le désert du Wadi Rum.
Passer du turquoise de la Mer Morte aux dégradés de rose et d’ocres en empruntant la mythique Route des Rois,
Dominer la vallée de Ma’In puis zigzaguer et s’enfoncer jusqu’à rencontrer la sublime oasis Hammamat Ma’in entourée de palmiers et de fleurs et arrosée par des cascades de sources thermales chaudes et froides.
Photographier le train abandonné de la station Wadi Rum et le chemin de fer du Hedjaz, une vieille ligne qui reliait Damas en Syrie à Médine en Arabie saoudite.
S’arrêter en bord de route pour partager un thé en observant le soleil se coucher sur la belle Vallée de Dana (La Lilala, c’est bon vous l’avez dans la tête pour la journée !)
Sur les routes de Jordanie, j’ai vu défiler des couleurs, des textures, des regards émerveillés, des histoires captivantes et des sourires inlassables. Au final, un voyage s’apprécie à la complexité des routes parcourues et les routes de Jordanie sont définitivement pleines de mystère !